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Pourquoi la restriction cognitive dérègle notre poids ?

La restriction cognitive alimentaire est un concept psychologique qui décrit comment nous limitons mentalement les aliments que nous choisissons de manger selon des règles préconçues ou des croyances profondément ancrées sur la nutrition.

Explorons les raisons pour lesquelles nous adoptons ces restrictions, comment nos pensées influent sur nos choix alimentaires, et les effets que cela peut avoir sur notre bien-être.

une assiette pas contente


Les origines de la restriction cognitive alimentaire

La restriction cognitive alimentaire puise ses origines dans divers facteurs psychologiques et sociaux.

Souvent, elle trouve ses racines dans des normes culturelles entourant la beauté, où certains types de corps sont idéalisés, entraînant ainsi une pression à restreindre notre alimentation pour atteindre cet idéal.

De plus, des expériences passées, telles que des régimes ou des messages sociaux négatifs liés à l'alimentation, peuvent contribuer à la formation de règles alimentaires restreintes et limiter notre capacité à adopter une alimentation diversifiée et équilibrée.


Les biais cognitifs et les choix alimentaires

Les biais cognitifs, qui sont essentiellement des erreurs de pensées, influent sur ce que nous choisissons de manger.

Si nous croyons fortement qu'un aliment est "mauvais", nous pourrions ignorer des informations qui montrent le contraire.


Par exemple : Éviter complètement les aliments gras parce qu'ils sont souvent considérés comme "mauvais" pourraient nous priver des graisses saines nécessaires à notre corps.


Au contraire si nous croyons qu'un aliment est "sain", nous pourrions nous forcer à le manger et ignorer notre sensation de satiété qui régule nos apports alimentaires.


Impacts de la restriction cognitive alimentaire

La restriction cognitive alimentaire peut avoir des répercussions significatives sur le bien-être psychologique.

En limitant sévèrement les choix alimentaires, elle peut engendrer un sentiment de privation. Cela peut déclencher des épisodes de suralimentation émotionnelle, où l'on mange beaucoup en réponse à nos émotions, suivi de sentiments de culpabilité. Cela peut également entrainer des cycles avec des périodes de restriction suivies de comportements compulsifs.


Exemple :Si on se prive constamment de desserts, on pourrait finir par craquer et manger une grande quantité de sucreries lors d'un épisode de suralimentation émotionnelle.


La culpabilité associée à la nourriture peut devenir une préoccupation importante, générant une perte d'estime de soi, un sentiment d'être "anormal" et un isolement social.

Ces impacts psychologiques peuvent affecter la qualité de vie globale soulignant l'importance de trouver un équilibre sain dans nos choix alimentaires.


Au-delà de l'aspect psychologique, la restriction cognitive alimentaire a un impact significatif sur le poids corporel.

En privilégiant les informations cognitives (les règles) au détriment de la reconnaissance de l’état interne, la restriction cognitive tend à court-circuiter les signaux physiologiques de faim et de satiété et la bonne régulation des apports alimentaires et donc du poids..



En conclusion

En comprenant les origines, le fonctionnement et les impacts de la restriction cognitive alimentaire, nous pouvons commencer à adopter une approche plus consciente de nos choix alimentaires. Trouver un équilibre qui prend en compte le plaisir de manger, les besoins nutritionnels et la régulation du poids et contribuer à un bien-être global plus sain.


RÉFÉRENCES ObÉpi 2012. Enquête épidémiologique nationale sur le surpoids et l’obésité. Une enquête INSERM/KANTAR HEALTH/ROCHE. Le Barzic M. Le syndrome de restriction cognitive : de la norme au désordre du comportement, alimentaire. Diabetes Metab 2001 ; 27 : 512-6. ANSES. Evaluation des risques liés aux pratiques alimentaires d’amaigrissement. Rapport d’expertise collective. Novembre 2010. Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa). Étude nationale individuelle des consommations alimentaires 2 (INCA 2). Rapport d’expertise 2006- 2007.

Marine Perrot La restriction cognitive ou comment les régimes font grossir. mars_2016

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